Gironde : les sapeurs-pompiers au bout du rouleau
Publié : 2 août 2021 à 16h02 - Modifié : 2 août 2021 à 16h06 par Anthony Montardy
Face à une explosition du nombre d'interventions, les agents du SDIS de la Gironde font face à une problématique, celle des urgences engorgées. Les ambulances s'accumulent devant les entrées des urgences, dans l'attente que les victimes prises en charge soient admises par le personnel de santé. "Ce n'est plus une histoire de quelques minutes, mais d'heures. C'est démotivant pour notre engagement et inquiétant pour les victimes" témoigne un sous-officier de sapeurs-pompiers professionnels à notre rédaction.
Jusqu'à 6 heures d'attente
Les secouristes de la caserne de Benauge ont attendu plus de 6 heures, le 22 juillet dernier, aux admissions d'une clinique de Lormont, en périphérie de Bordeaux. "La préfecture doit ouvrir de nouvelles urgences dans les établissements qui n'en proposent pas" estime Jonathan Mansot, délégué CFDT du SDIS de la Gironde, toujours à nos confrères de France 3. L'attente moyenne est de une à trois heures selon les jours.
Les courriers adressés aux autorités par les sapeurs-pompiers restent sans réponse. Un préavis de grève a été déposé par les syndicats CFDT, Sud, Unsa-SDIS 33 et FO, entre le samedi 7 août minuit et le mardi 10 août.
Les images sont effroyables et pourtant elles témoignent du quotidien des sapeurs-pompiers du SDIS de la Gironde. Des ambulances cul à cul, trop souvent dans l'attente de pouvoir déposer les victimes prises en charge, à l'intérieur des urgences.
"Il y a 7 ans on faisait environ 70'000 interventions par an, aujourd'hui on en fait 130'000 avec un effectif en baisse sur la métropole bordelaise et alors que la population augmente" dénonce Jonathan Mansot, délégué CFDT du SDIS de la Gironde à nos confrères de France 3 Nouvelle-Aquitaine.
Les pompiers réclament une réorganisation
La mission principale des sapeurs-pompiers est l'urgence, mais même pour les interventions non urgentes, ce sont eux qui très souvent, sont appelés par carence d'ambulances privées. "Si l'on recentrait nos missions sur notre véritable objectif, notre activité diminuerait de 30 à 40%", ajoute le délégué CFDT.