La thèse criminelle agite le procès

28 avril 2009 à 0h00 par La rédaction

C'est le chapitre interdit du proc�s AZF, celui qui n'aurait m�me pas d' franchir les portes de la salle d'audience. Le pr�sident du tribunal le souligne d'ailleurs : "c'est atypique de traiter dans un proc�s d'un point qui n'a pas �t� retenu par l'instruction". Bien que le pr�sident juge l�gitime de se pencher sur cette th�orie, soutenue par la d�fense, il a jug� utile de mettre en garde contre la "facilit� avec laquelle un individu peut �tre stigmatis� par son origine". Car, en effet, derri�re cette th�se criminelle, il y a un homme : Hassan Jandoubi, mort ce 21 septembre 2001. L'examen de son corps r�v�le qu'il portait plusieurs couches de v�tements. Selon certains, cela peut rappeler les tenus des kamikazes palestiniens. Une note des renseignements g�n�raux, �tablies dix jours apr�s l'explosion d'AZF,indique que Hassan Jandoubi �tait proche d'un mouvement islamique. Mais la fiabilit� de cette note semble discutable. Elle n'a pas �t� sign�e et certaines de ses informations se sont r�v�l�es fausses. Le matin du 21 septembre 2001, une altercation a eu lieu sur le site de l'usine entre un groupe d'int�rimaires et les conducteurs de camions venus chercher les sacs d'amonitrate. Un conflit aurait �clat� � cause de la pr�sence de drapeaux am�ricains sur l'un des poids lourds. Selon, l'un de ces chauffeurs, un des int�rimaires, peut-�tre Hassan Jandoubi, lui aurait demand� de les enlever et l'aurait menac� avant d'ajouter : "Aujourd'hui c'est le grand jour". Selon Serge Biechlin, le directeur d'AZF, l'altercation n'a pas eu lieu avec Hassan Jandoubi mais un myst�rieux maghr�bin � moustache qui ne faisait pas partie de son personnel. Maitre Alfort, l'avocat de la famille Jandoubi, rappelle qu'avant tout Hassan est une victime comme les autres. La soeur de l'int�rimaire va t�moigner cet apr�s-midi. Les d�bats sur cette piste criminelle se poursuivent jusqu'� jeudi.