Un journaliste du Figaro dénonce les conditions de l'enquête

Publié : 20 mars 2009 à 0h00 par La rédaction

Il a pr�t� serment de dire la v�rit� et toute la v�rit�. Cela tombe bien car Marc Menessier, journaliste au Figaro a quelques v�rit�s � dire et il ne s'est pas g�n� m�me si cela en a g�n� certains. Marc Menessier est journalsite mais c'est aussi un ing�nieur agricole. Le nitrate d'ammonium il connait. Il raconte comment il a appris que l'usine avait explos� alors qu'il �tait au Danemark : "J'�tais dans un taxi. Le chauffeur m'a dit : "une usine a explos� chez vous". J'ai eu la crainte que ce soit un attentat. Nous �tions dix jours apr�s le 11 septembre 2001. Le chauffeur m'a rassur� : "Ne vous inqui�tez pas, c'est un accident". D�j�, � 13 heures, le 21 septembre, depuis le Danemark, on disait que l'explosion �tait accidentelle." Depuis il tente de comprendre pourquoi les autorit�s avaient autant de certitudes. Il se demande pourquoi la piste de l'acte criminel n'a pas �t� davantage explor�e. Il raconte que les policiers qui ont enqu�t� sur cette piste ont �t� �vinc� de l'enqu�te. Il parle aussi des difficult�s qu'il a eu � communiquer avec le procureur. Il dit m�me avoir �t� menac� : "Je lui ai demand� la liste officielle des victimes, il m'a r�pondu que je la connaissais d�j� car j'allais en faire partie". La suite des d�bats avec les avocats est assez tendue. Maitre Topaloff attaque : "C'est formidable le m�tier de journaliste, parce que l'on peut affirmer des choses et se retrancher derri�re le secret des sources." Elle reproche � Marc Menessier de s'�tre tromp� sur un chiffre. Maitre L�vi interroge Marc Menessier sur l'�thique journalistique. Le journaliste r�pond que c'est de "croire ce qu'on voit et de ne pas voir ce qu'on croit". Le procureur attaque alors frontalement le t�moin. Il lui demande s'il a lu les 110 tomes de la proc�dure. "Oui". "Tout". "Oui". "Vous avez tout lu ?". "Oui, m�me si parfois c'�tait en diagonale". Le procureur jubile, s'emporte,satisfait d'avoir mis le journaliste en difficult�. Mais Marc Menessier ne se laisse pas d�monter : "parce que vous vous n'avez rien lu en diagonale ?" Applaudissement dans la salle. Le pr�sident du Tribunal rappelle tout le monde au calme.