Pollution de l'air : Toulouse fait partie des douze métropoles françaises les plus polluées
2 juillet 2018 à 10h00 - Modifié : 2 juillet 2018 à 14h44 par St�phanie Mosbach
Les populations aux abords ou autour des principaux axes routiers à Toulouse et son agglomération sont les plus concernées !
Quel air respirons-nous en Occitanie ? Atmo vient de publier son bilan annuel 2017 pour la région. Cet organisme réalise tout au long de l'année des mesures atmosphériques à l'aide de 67 stations, réparties sur le territoire des ex-régions Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon. Ce qui ressort de l'étude, un point particulièrement inquiétant : c'est que Toulouse figure parmi les douze métropoles françaises dépassant les taux de NOx. Il s'agit des oxydes d'azote, des molécules émises en majorité par le trafic routier. Des polluants atmosphériques dangereux pour la santé, qui causent des problèmes respiratoires comme de l'asthme ou des infections respiratoires. Selon ce rapport, à Toulouse, la concentration en oxyde d'azote est bien au-dessus de la limite critique : soit 57 microgrammes par mètre cube. La limite critique étant fixée à 40 microgrammes, c'est-à-dire le seuil critique à partir duquel il y a des effets néfastes sur la santé. En cause : le trafic routier pas assez fluide. Comme l'explique Dominique Tilak, Directrice générale d'Atmo Occitanie : "Toutes les zones où il y a des embouteillages, un flux de voitures et de circulation, il y a une concentration en oxyde d'azote importante. Cela concerne le centre-ville, les boulevards périphériques, ainsi que le périphérique toulousain. La route d'Auch, la route de Tarbes, l'autoroute de Montpellier et celle de Montauban et Albi sont également concernées."
Selon l'organisme, dans la métropole toulousaine, 6 200 à 12 600 personnes sont exposées quotidiennement à des dépassements de la valeur limite de ce polluant parce qu'elles vivent dans ces zones. Excepté Toulouse et son agglomération, le reste des autres villes de l'ex-région Midi-Pyrénées est épargnée. Il n'y a pas de concentration comparable à celle de Toulouse. Comme le rappelle Thierry Suaud, Président d'Atmo Occitanie : "La pollution de l'air est la troisième cause de mortalité après le tabac et l'alcoolisme en France.".
Alors que depuis hier, dimanche 1er juillet 2018, les routes secondaires sans séparateur central, sont limitées à 80km/h, en Haute-Garonne, et partout en France : Va-t-on vers une limitation de vitesse à 80 km/h sur le périphérique toulousain ? L'abaissement généralisé de la vitesse sur les principaux axes de trafic routier de la métropole toulousaine apparaît comme une des mesures envisagées par France Nature Environnement (FNE), pour sortir Toulouse de cette situation. Ville montrée du doigt par l'Europe pour la pollution de l'air comme onze métropoles françaises ! Le rapport Atmo 2017 fait clairement apparaître que le trafic routier est la principale cause de pollution atmosphérique à Toulouse et dans son agglomération. La vitesse, le trafic, les embouteillages, le flux de véhicules à moteur seraient donc l'une des principales causes !